Vaclav RADIMSKY (1867-1946) Roseaux, joncs... - Lot 193 - Les Andelys Enchères

Vaclav RADIMSKY (1867-1946) Roseaux, joncs et nénuphars au bord de la Seine près de Giverny, circa 1898-1902 Huile sur toile (d’origine) signée en bas à droite Quelques craquelures dans la partie supérieure, un infime manque de matière picturale en bas vers la droite 65 x 92 cm Provenance : collection particulière (Eure) Expert : Expertises Tellier, Paris / Marc-Henri TELLIER, membre de la CEFA Václav Radimský naît le 6 octobre 1867 à Kolín (Empire austro-hongrois) et décède le 31 janvier 1946 à Pašinka (Tchécoslovaquie). Il est issu d'une famille d'avocats de Kolín, qui seront plus tard propriétaires terriens à Pašinka. Après le lycée, il part étudier à Vienne où il a pour professeur Eduard Peithner von Lichtenfels puis à Munich avec Eduard Schleich. En 1890, Radimský se rend à Paris où il est accueilli par la peintre tchèque Zdenka Braunerová qui lui présente de nombreux jeunes artistes français. Il découvre Barbizon et y rencontre les peintres impressionnistes, notamment Cezanne et Monet et est rapidement reconnu en France. Ainsi, il expose en 1893 à la 33e Exposition municipale de beaux-arts de Rouen avec deux toiles intitulées Blés mûrissants et Blés mûrs, sous les numéros 684 et 685. Le peintre vit à cette date à Rosny-sur-Seine. En 1894, Cezanne, avec qui Radimský partage un atelier à Paris, le recommande auprès de Monet. Il se joint alors au groupe de peintres qui se réunissent à l’hôtel Baudy, à Giverny près de la maison du Maître. Des centaines d’artistes fréquentent la commune, espérant pouvoir le rencontrer et peut-être apprendre de lui. Comme pianiste, Radimský compte au nombre des animateurs des soirées avec les artistes présents. C’est là qu’il fait connaissance de sa future épouse, Louise Fromont, une Vernonnaise, modèle pour les peintres de Giverny, qu’il épouse en 1907, avec laquelle il a une fille unique qui meurt de la scarlatine quelques mois après sa naissance.. En 1895, il obtient une médaille d’or au Salon de Rouen. Il expose plusieurs toiles au Salon des Artistes Français en 1893, 1895, 1897, 1898, 1899 et 1900 et est récompensé cette année-là par une médaille de bronze à l’Exposition universelle de Paris. Après Rosny-sur-Seine, Radimský vit à Paris au 62 boulevard de Clichy, puis à Giverny à partir de 1898. En 1899, a lieu sa première exposition à Prague qui rassemble 88 tableaux. Notre tableau a été exécuté dans les environs de Giverny, vers 1898-1902. Au premier plan, le peintre représente une panicule de roseaux et de joncs légèrement couchés, accompagnés de nénuphars chers à Monet. Au second plan, l’on voit la Seine avec des reflets sur l’eau provoquant ainsi un effet de miroir ; et à l’arrière-plan des maisons sur les berges du fleuve dominées par des collines. Le ciel est réduit au quart de la hauteur de la toile. La palette est composée des couleurs suivantes : blanc, vert, jaune, ocre, gris, bleu, rose et violet. Comme chez les impressionnistes, Radimský capte les conditions atmosphériques, mais sa touche est plus virevoltante que celle de ses confrères français. La nature est immuable et aucune présence humaine n’est décelable. Plusieurs œuvres de l’artiste reproduites dans l’ouvrage de Nadèžda Blažíčková-Horová peuvent se rapprocher de notre tableau qui figure assurément parmi ses chefs-d’œuvre. Radimský revient régulièrement rendre visite à sa famille et expose des peintures en Bohême. A part Paris et Prague, il montre ses œuvres à Londres, à Vienne et à Varsovie. Radimský acquiert un vieux moulin appelé "La Bergamotte" dans le hameau du Goulet, près de Giverny. Il y installe sa maison et son atelier sur la Seine. Comme son ami Monet, il fait également construire un "atelier flottant" pour pouvoir peindre sur le fleuve qu’il affectionne particulièrement. Avant 1914, il fonde, avec l’un de ses frères, une usine de conserves alimentaires nommée Bohemia. Arrêté après le déclenchement de la Première Guerre mondiale, en tant que citoyen d'un pays ennemi, il est emprisonné mais libéré grâce à l'intervention d'amis influents, dont Georges Clemenceau, homme politique et collectionneur des impressionnistes, qui possède l’une de ses œuvres. Désenchanté par cette attitude, Radimský quitte la France en 1918 avec sa compagne et retourne en Bohême, à Kolín, pour peindre la vallée de l'Elbe jusqu'à la fin de sa vie. Václav RADIMSKÝ (1867-1946) Rákosí, rákosí a lekníny u Seiny poblíž Giverny, asi 1898-1902 Olej na plátně (originál), signováno vpravo dole V horní části několik prasklin, v pravém dolním rohu drobný nedostatek malířského materiálu. 65 x 92 cm Provenience: soukromá sbírka (Eure) Znalec : Expertises Tellier, Paříž / Marc-Henri TELLIER, člen CEFA Václav Radimský se narodil 6. října 1867 v Kolíně (Rakousko-Uhersko) a zemřel 31. ledna 1946 v Pašince (Československo). Pocházel z rodiny kolínských právníků, kteří se později stali statkáři v Pašince. Po gymnáziu odešel studovat do Vídně k Eduardu Peithnerovi von Lichtenfels a poté do Mnichova k Eduardu Schleichovi. V roce 1890