Attribué au MAÎTRE de Philippe de LEVIS, actif en 1533-1536 - Lot 1

Lot 1
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Estimation :
3000 - 4000 EUR
Attribué au MAÎTRE de Philippe de LEVIS, actif en 1533-1536 - Lot 1
Attribué au MAÎTRE de Philippe de LEVIS, actif en 1533-1536 [Antoine OLIVIER, documenté à Toulouse de 1510 à 1537 ? // Pieter GHERARDT, artiste hollandais formé en Italie, actif à Toulouse en 1531-1534 ?] Saint Jean l’Evangéliste tenant ses attributs, la coupe empoisonnée et un livre Lettrine U/V historiée, extraite d’un livre de chœur (antiphonaire ou plus certainement graduel) Tempera et or liquide, sur parchemin Sud de la France, Toulouse ou Mirepoix, années 1530 Dimensions : 205 x 185 mm Bon état général. Au verso, musique notée (notation carrée) sur des portées musicales tracées en rouge (4 lignes), texte commençant : « […] dei gratiam… ». Fort élégante lettrine historiée, figurant saint Jean l’Evangéliste portant sa coupe empoisonnée et un livre, assis dans un décor de ruines à l’antique avec colonnes de marbre, sur fond de paysage nocturne bleuté. Elle révèle une connaissance des inventions raphaélesques et une culture italianisante évidentes. Cette enluminure est à rapprocher des initiales attribuées à un artiste qui fit couler beaucoup d’encre et dont l’identification n’est pas encore confirmée avec certitude. Son nom de convention, « Maître de Philippe de Lévis-Mirepoix », est donné d’après son principal mécène à savoir Philippe de Lévis, évêque de Mirepoix (Ariège) (1466-1537). L’artiste peint un certain nombre de grandes initiales historiées de grande qualité pour deux antiphonaires à l’usage de la cathédrale Saint-Maurice de Mirepoix, conservés à Foix, Médiathèque de l’agglomération de Foix-Varilhes, MS. 47 et MS. 48 (il ne reste plus aucune initiale historiée dans les volumes), et l’on trouve dans les initiales des dates allant de 1533 à 1535 ainsi que les armoiries de l’évêque. Ces « antiphonaires », qui sont en fait des graduels (As-Vijvers, 2014 et Elsig, 2020), furent amplement mutilés (à la Révolution ? avant ?) et les initiales identifiées comme provenant de ces manuscrits furent recensées par Cordellier, 2011, cat. 134 et étudiés à l’occasion de l’acquisition de l’initiale figurant le Baptême du Christ en 2001 (Galerie Les Enluminures, 2001, cat. 10, no. 14 (assigné à un peintre italien), puis Paris, Musée du Louvre, Cabinet des dessins, RF 52752). La note récente de mise au point de F. Elsig en recense désormais quatorze (Elsig, 2020) : depuis les contributions de Bayle (2003), Blondeau (2013), Cohendy (2018), Elsig signale deux autres miniatures apparues sur le marché à savoir une initiale N avec Crucifixion (Galerie Les Enluminures, puis Toulouse, Musée des Augustins) et Toussaint (Tuliba Manuscripts (Hilversum), voir As-Vijvers, 2014, no. 26 : « All Saints : historiated initial from the Gradual of Philippe de Lévis »). Les autres initiales historiées sont conservées à Toulouse, Musée des Augustins ; Paris, Musée du Louvre, Cabinet des dessins ; Écouen, Musée de la Renaissance (voir Hindman/Bergeron-Foote, 2010, no. 37) ; Collections privées). En 2003, J. Bayle consacre une étude importante sur les manuscrits liturgiques commandités par Philippe de Lévis : « Actuellement la bibliothèque municipale de Foix possède deux volumes d’antiphonaires (mss 47 et 48), un psautier (ms 56), les quatre volumes du bréviaire ou propre du temps (mss 52 à 55), ayant tous appartenu à Philippe de Lévis et marqués de ses armes » (Bayle, 2003, p. 162). Ces antiphonaires firent partie des nombreux manuscrits commandités par l’évêque, comme le rappellent des témoins de la génération suivant l’épiscopat de Philippe de Lévis : « Lors du procès qui oppose le seigneur de Mirepoix, neveu et héritier de l’évêque Philippe de Lévis, à David Beaton puis à Claude de Guiche, successeurs de Philippe à l’évêché de Mirepoix, Philippe III fait état en 1541 de « plusieurs beaux et grans livres de cuer tant pour dire les messes que pour chanter et faire autres offices, illuminez d’or et d’azur et histoires, tous les commencemens des messes et offices d’or et d’azur, que luy ont cousté ung merveilleux argent pour la prolexité des ouvriers » (Bayle, 2003, p. 165). Bayle identifierait bien l’artiste de ces antiphonaires à Servais CORNOUALLE (ou CORNOUAILLE ?), documenté à Toulouse de 1536 à 1566, originaire de Picardie, qui illustre certaines Annales de Toulouse (Toulouse, Archives municipales, par exemple en 1544 et en 1561 ; voir C. Cau, Les Capitouls de Toulouse, Toulouse, 1990). Cette identification est depuis contestée (Cordellier, 2011, p. 254 ; Elsig, 2020, p. 189). Provenance: Collection particulière, Normandie Experts: Cabinet de BAYSER / Madame Ariane ADELINE L'OEUVRE EST VISIBLE à PARIS dans les salons du cabinet de BAYSER DESCRIPTIF DETAILLE DISPONIBLE DANS LE FICHIER PLACE SOUS L'ESTIMATION
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