Jean-Francis AUBURTIN (1866-1930). Le soir ou grand paysage - Lot 146

Lot 146
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Jean-Francis AUBURTIN (1866-1930). Le soir ou grand paysage - Lot 146
Jean-Francis AUBURTIN (1866-1930). Le soir ou grand paysage à Goulphar (Belle-Ile). Projet de décor pour le Conseil d'Etat à Paris. Huile sur toile monogrammée en bas à gauche. 77 x 175 cm. Exposition: Galerie Doyen à Vannes. Oeuvre en référence: Paysage de Belle-Ile conservé au musée des Beaux-Arts de Morlaix actuellement en prêt au musée de Lodève. Provenance: famille de l'artiste, par voie de descendance. Lorsque la déclaration de guerre éclate en 1914, AUBURTIN a obtenu une commande d'Etat de choix: l'escalier d'honneur du Conseil d'Etat à Paris. Il se lance alors dans une série de projets inaboutis: une grande composition à la gloire des Alliés et un Persée et Andromède. En effet, ses espérances sont déçues car l'architecte se ravise. Finalement, AUBURTIN obtient une autre commande en 1916: le décor de la Salle des Colonnes ou Salon Rouge. Pour l'occasion, Auburtin revient à ses pastorales peuplées de nymphes, de bergers et de chevriers qu'il affectionne. Dans le tableau L'idylle conçu pour ce même décor, le thème de la danse à la chèvre évoque Ker-Xavier ROUSSEL même si les deux artistes se différencient dans leur traitement respectif de la couleur. AUBURTIN, pas plus que Puvis de Chavannes, ne renonce aux peintures de chevalet. Le décor de la Salle des Colonnes sera achevé en 1924 au moment où on fête le centenaire de la naissance du même Puvis. En 1912, le critique Louis Vauxcelles décrivait ainsi la technique d'AUBURTIN: "Auburtin use d'une admirable matière, nourrie d'empâtements sonores. Il a horreur de la toile, matière grêle et plate. Il couvre puissamment la trame et obtient ainsi une résonnance profonde, moelleuse, mate (à cause des aplats nécessaires au décor de vastes surfaces), peu variée de tons, sans monochromie, tout en valeurs proches et justes, et du plus parfait équilibre. On ne pense point, devant un panneau décoratif d'Auburtin, au grain de la toile. C'est le mur seul, paré et vivant, qui s'offre à nos yeux charmés, à notre esprit conquis." Et le même Louis VAUXCELLES, d'évoquer cette fois les thèmes de l'artiste: "Le beau peintre harmonieux des cygnes ... Francis Auburtin, l'idéaliste, qui sut mettre un peu de joie quiète et de rêve hellénique aux murs des demeures ... peintre d'une protestation hautaine, indiciblement, vertueusement nostalgique ".
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